Chez Sandra et Pierre, producteurs de reblochon fermier

Cinq jours tous les deux ans. Ce sont les vacances que Sandra et Pierre ont prises depuis un peu plus de trente ans.

Alors d’abord, comme avec tous les agriculteurs et agricultrices que je rencontre depuis le début de mon mandat, on reste interdit.

On pense au besoin d’accompagnement, de salariés, d’apprentis, de services de remplacement pour faire perdurer notre modèle pastoral haut-savoyard. C’est le sens de la loi présentée hier par le ministre de l’Agriculture.

On mesure les défis écrasants : le risque sanitaire et surtout chez nous la brucellose, la prédation du loup, le prix du foncier, la complexité et le coût de transmettre son exploitation et de s’installer surtout quand on n’est pas issu du monde agricole, les procédures administratives souvent lourdes et angoissantes - tout ce qui donne l’impression qu’on prend les choses « à l’envers ».

Mais face à toutes ces difficultés et toutes ces interrogations, pour accepter cela, on se dit qu’il y a autre chose.

Cette autre chose, c’est la passion. Le rapport aux animaux. Leur lien avec la montagne. Les mois passés en alpage et ceux passés à la ferme. La fierté pour le produit qu’ils et elles fabriquent dans le respect de la tradition. L’identité héritée et transmise.

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