Question à Mme Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique

Mon intervention en Commission du développement durable, le mercredi 5 octobre 2022 lors de l’audition de Mme. Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.

“Notre continent et, avec lui, notre pays se trouvent confrontés à une crise énergétique très grave, dont les causes se révèlent multiples, géopolitiques et économiques au premier plan. Cette crise nous place plus que jamais devant le défi de la transition énergétique, auquel est désormais consacré un ministère de plein exercice dont vous avez la charge, ce qui ne peut que nous réjouir au vu de vos précédents résultats en matière industrielle.

Notre pays a entamé cette transition énergétique avec volontarisme. Nous devons désormais l’accélérer, tant il y a urgence.

L’urgence est économique, car le bon fonctionnement du pays et la compétitivité de nos entreprises, à terme, ne pourront être assurés sans la garantie d’une sécurité d’approvisionnement en énergie. Celle-ci passera par le renforcement de nos capacités de production, autant par l’accélération de nouvelles implantations d’énergies renouvelables que par le renforcement de notre parc nucléaire, qui feront tous deux l’objet de textes que nous examinerons prochainement.

L’urgence est évidemment écologique : l’évolution de notre mix énergétique pour réussir la baisse de notre consommation, la baisse des émissions de gaz à effet de serre et l’amélioration de la qualité de l’air demeurent notre cap.

Parmi les gisements, j’insisterai sur la sobriété et l’efficacité énergétiques par la rénovation des bâtiments publics, des logements particuliers et des locaux des entreprises. Le soutien continu et inédit de nos gouvernements a permis d’atteindre 700 000 rénovations énergétiques par an. Si nous ne pouvons que nous féliciter de cette prise de conscience collective et de l’intensification de ce soutien – le projet de loi de finances pour 2023 prévoit notamment 500 millions d’euros supplémentaires pour MaPrimeRénov’ et un Fonds vert qui financera la rénovation des bâtiments publics –, il nous faut désormais aller vers des rénovations plus performantes et réduire la part des monogestes, coûteux pour nos finances publiques et pas toujours efficaces du point de vue énergétique.

L’urgence est, bien entendu, sociale : sans les boucliers massifs mis en place sans délai par le Gouvernement, le prix de l’énergie aurait pu doubler sur la facture de nos compatriotes. Plus que jamais, nous devons continuer à accompagner les plus précaires, tout en sortant progressivement, et aussi vite que possible, des mesures d’urgence.

La transition énergétique ne sera complète que si ces trois volets sont pleinement pris en compte. Le groupe Renaissance soutiendra toutes les propositions en ce sens, tant dans le cadre du projet de loi de finances que du projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables, qui contribuera à la construction de notre avenir énergétique.”

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